Roger Martin Barade à l’Exposition Universelle de 1937

Le bâtiment qui va accueillir la Résidence Patriarche est lié indirectement à l’histoire de France par le biais de son architecte, Roger Martin Barade.

Né à Bègles (Gironde) en 1908, Martin Barade fréquente l’école des Beaux-arts de Bordeaux et il continue après sa formation à l’école des Beaux-arts de Paris en tant que boursier de la ville de Bordeaux. Il commence sa carrière comme architecte de la Ville de Dijon en 1934-36, et il exerce en libéral à partir de 1937, pour devenir architecte du département de la Côte d’Or à partir de 1941.

Ses liens avec la Ville de Dijon lui offrent l’opportunité unique de réaliser en collaboration avec l’architecte Georges Gendrot le projet du pavillon de la Région Bourgogne-Franche-Comté à l’Exposition Internationale de Paris en 1937 et de lier donc son nom à l’histoire de France et des grandes expositions universelles.

Avec plus de 31 millions de visiteurs et 52 pays exposants, l’Exposition universelle de 1937 occupait une surface de 100 hectares, de la colline de Chaillot à la place d’Iéna.

L’édition de 1937 en plus d’être « Universelle », elle est aussi considérée comme une « Exposition internationale des Arts et des Techniques appliqués à la Vie moderne ». Pour la première fois les pavillons traditionnels qui avaient caractérisé les éditions précédentes sont mis de cote pour laisser la place aux productions avec un caractère artistique et novateur. Dans ce sens, l’exposition de 1937 peut être considérée comme un grand concours d’architecture internationale, ou chaque pays participant cherche à démontrer que l’art et la technique peuvent s’associer pour lier le beau à l’utile.

Dans ce sens l’édition de 1937 peut être considérée comme la première exposition universelle « contemporaine », où chaque pays participant présente à travers l’architecture de son pavillon éphémère l’excellence de son savoir-faire technique est esthétique.

Dans cette vidéo vous trouverez un petit aperçu de l’architecture des principaux pays exposants et de comment les tensions politiques de l’époque se retrouvaient aussi dans l’exposition :

 

 

Le projet de Roger Martin Barade pour le pavillon de la région Bourgogne-Franche-Comté reflet complètement cet état d’esprit : des espaces qui représentaient l’architecture traditionnelle bourguignonne réalisés avec des techniques modernes permettaient aux visiteurs de voyager dans la région à travers des dioramas, c’est-à-dire des mises en scène de plus beaux paysages de la Bourgogne.

Le pavillon était précédé d’une cour d’honneur, qui accueillait le visiteur et l’accompagnait à l’intérieur d’un caveau bourguignon, une vaste salle voûtée qui rappelait l’esprit des vieux celliers.  Le visiteur se retrouvait alors dans un temple pour déguster tous les meilleurs vins de Bourgogne et découvrir le tourisme, l’artisanat, l’art régional et les divers produits régionaux.

Au-dessus une terrasse-jardin et le restaurant dont les grandes vitrées s’ouvraient sur des verdoyants jardins fleuris.

Avec son toit-terrasse-jardin et ses patios intérieurs, le projet de la Résidence Patriarche fait un petit clin d’œil à l’architecte Martin Barade et a son état d’esprit novateur avec l’intégration d’espaces verts dans l’architecture. Un exemple parfait de comment la technique permet de lier le beau à l’utile.

 

Sources :

Paris ZigZag 

Worldfairs.info

Delcampe.net

AGORHA – Base de donnees de l’Institut national d’Histoire de l’Art 

 

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