Un des aspects les plus innovants de la Résidence Patriarche est certainement sa toiture végétalisée, qui est un exemple unique pour le centre historique de Beaune.

Dans une ville, les toits peuvent représenter jusqu’à un tiers de la surface, ce qui constitue un espace assez conséquent dans un environnement urbain bétonné. Lorsqu’ils sont couverts de végétaux, les toits offrent un espace de verdure au cœur de la ville et en plus d’être esthétiques, ces toits de verdure ont des nombreux de nombreux avantages environnementaux, économiques et sociaux.

Une toiture végétalisée, encore appelée toit végétal, toiture végétale, éco toit ou toit vert est un aménagement de verdure composé de matériaux et de végétaux installés sur le sommet d’un bâtiment. La végétation a vocation à être autonome grâce à une sélection de plantes capables de se développer en écosystème stable. La réalisation d’une toiture végétalisée s’inscrit dans une démarche de développement durable, ce qui est le cas pour la Résidence Patriarche.

Dans les grandes villes, les architectes contemporains prévoient de plus en plus dans leurs projets des jardins verticaux ou des toitures végétalisées pour créer des espaces verts intégrés dans les bâtiments, mais quels sont les principaux atouts des toits végétalisés ?

 

 

L’un des principaux avantages des toits végétalisés en ville est la rétention des eaux pluviales. Une étude de 2005 a montré que les toits végétalisés retenaient environ les 2/3 des eaux de pluie, avec 10 cm de substrat seulement. En effet, les eaux qui descendent rapidement des toits lors des fortes pluies favorisent les inondations. En retenant les eaux pluviales et en les libérant plus lentement, les toits végétalisés contribuent à réduire ces risques. De plus, les écoulements d’eau en ville peuvent transporter des polluants comme des résidus de pétrole, qui, ensuite, se déversent dans la nature.

Les toits végétalisés représentent une excellente option pour une isolation thermique naturelle en zone urbaine. En effet, un toit vert permet de limiter l’usage de la climatisation grâce à la végétation qui intercepte les radiations solaires : le flux de chaleur à travers le toit est donc réduit, permettant au bâtiment d’être naturellement plus frais. À l’inverse, en hiver, les toits végétalisés limitent la perte de chaleur. Bien que les toits végétalisés soient au départ plus chers que les toits conventionnels, à long terme, ils offrent des avantages intéressants du point de vue économique grâce aux économies d’énergie réalisées et à la meilleure longévité. Le toit végétal a effectivement tendance à se détériorer plus lentement par rapport aux revêtements des toits traditionnels car les végétaux le protègent des radiations UV et des variations extrêmes de température.

En parlant toujours de régulation thermique dans les villes, d’après une étude américaine la couverture végétale permettrait de limiter le réchauffement urbain dans ce qu’on appelle les « îlots de chaleur urbains », c’est-à-dire des zones particulièrement chaudes qui se créent à cause des surfaces sombres comme les revêtements d’asphalte, qui favorisent le réchauffement des villes.

Du point de vue environnemental, les toits végétalisés représentent des vrais oasis pour la biodiversité et permettent en particulier aux invertébrés (insectes, araignées…) et aux oiseaux et à d’autres espèces de venir se poser et se reproduire.

En région parisienne, l’étude Grooves (Green ROOfs Verified Ecosystem Services) menée par Natureparif réalise un inventaire sur des toitures végétalisées d’Île-de-France, sur une période de trois ans, de 2017 à 2019. D’après WeDemain, 200 espèces de plantes ont été recensées, dont 70 % venues d’elles-mêmes, et environ 300 espèces d’animaux, dont environ 250 insectes. Pour l’écologue Marc Barra, « à ce stade, on ne peut pas parler de corridors écologiques, mais cela permet sans aucun doute aux oiseaux et à d’autres espèces de venir se poser et se reproduire ».

De plus, les toits végétalisés peuvent aider à réduire les pollutions de l’air car les plantes peuvent absorber des particules fines et des gaz polluants (NOx, monoxyde de carbone, azote, SO2…).

Les toits végétaux constituent également des surfaces qui peuvent être dédiées à des productions agricoles en ville. C’est ce qu’on appelle les « toits potagers » qui permettent de produire des fruits et légumes en ville. Dans une expérience menée sur les toits de l’école AgroParisTech, des chercheurs ont cultivé des salades et des tomates avec un rendement comparable à celui de l’agriculture biologique.

Finalement, la nature en ville fait du bien au moral et aide à se relaxer. En été comme en hiver, le toit végétalisé de la Résidence permettra aux habitants de profiter d’un espace naturel avec une vue imprenable sur les toits du vieux Beaune : un mariage parfait entre l’ancien et le contemporain.